[VOEU] Appel pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse
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élus écologistes rezé

Voeu présenté au Conseil municipal du 27 juin 2019

Par ce vœu, la ville de Rezé entend rejoindre l’Appel pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse

« Nous voulons des coquelicots » a été lancé en 2018 dans la foulée des marches pour le climat. Le nom fait référence à cette fleur des champs devenue extrêmement rare car détruite par les pesticides.

A ce jour, plus de 730 000 personnes ont signé l’appel national suivant et ce nombre augmente tous les jours :

Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.

Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans; la moitié des papillons en vingt ans; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !
Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection.

Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes.« 

Il y a 10 ans, à l’issue du processus du Grenelle de l’Environnement, la loi avait fixé une réduction de 50% de la quantité de pesticides utilisés dans notre pays… objectif assorti de différentes réserves.

Depuis, les lobbys et les politiques complaisantes on fait leur œuvre : l’utilisation de pesticides en France a augmenté de 12% entre 2009 et 2016 ! Didier Guillaume, l’actuel Ministre de l’agriculture, avait déclaré au lendemain de sa prise de fonction en octobre 2018 qu’au sujet de l’affaire des bébés sans bras « il y a peut-être des soupçons, mais il n’y a a aucune preuve scientifique« . Ses prédécesseurs depuis 10 ans n’ont pas vraiment fait mieux, préférant invoquer le doute que d’appliquer le principe de précaution.

Les pesticides sont présents y compris localement et même dans l’air urbain, comme le montrent par exemple les campagnes de mesure d’Air Pays de la Loire à Nantes en 2004 et à Angers en 2007, qui gagneraient à être réitérées.

Pour sa part, la Ville de Rezé, consciente des dangers des pesticides de synthèse :

– a engagé depuis 2003 une démarche volontariste de réduction des pesticides (- 92% en 2010, a totalement renoncé à leur usage dans ses interventions sur les espaces publics (espaces verts (2016), puis cimetières,

– a introduit des pratiques écologiques auprès des jardiniers amateurs, anticipant : les directives de la loi Labbé :

Interdiction depuis le 1 er janvier 2017 de l’usage des produits phytosanitaires par les collectivités locales pour l’entretien des espaces verts, voiries forets.

Interdiction A compter du 1er janvier 2019 de mise sur le marché, de délivrance, d’utilisation et de détention de produits phytosanitaires aux particuliers.

C’est pourquoi le conseil municipal de Rezé à l’instar de plus de 50 collectivités locales en France, se joint à l’appel des coquelicots demandant l’interdiction de tous les pesticides de synthèse et incite l’ensemble des utilisateurs de pesticides à les bannir. Il s’agit non seulement d’un enjeu majeur de santé publique, mais aussi de la survie de nos agriculteurs par la transition vers un modèle agricole plus vertueux préservant l’avenir de la planète.

Elus écologistes Rezé