Une convention de coopération entre la Ville de Rezé et le camp de réfugiés sahraouis d’Awserd en Algérie
Délibération du conseil municipal du 12 décembre 2019
Mme Marie-Isabelle Yapo donne lecture de l’exposé suivant :
Depuis 1982, la Ville de Rezé soutient le peuple sahraoui exilé dans les camps de réfugiés à Tindouf dans le sud de l’Algérie. Ce partenariat s’appuie sur la décision de l’ONU qui reconnaît le droit à l’organisation d’un référendum d’auto détermination du peuple sahraoui. Le soutien de la Ville prend la forme concrète d’un subventionnement à l’association Enfants Réfugiés du Monde qui coordonne avec la mission REI et l’ARPEJ, l’accueil d’enfants sahraouis chaque été. L’objectif de ce séjour est de permettre à ces derniers de sortir des camps, d’accéder aux soins, aux loisirs, de s’initier à la langue française et de vivre une expérience interculturelle. Ce projet a tissé des liens entre les rezéens et le peuple sahraoui
L’élue en charge de la délégation rezéenne et la chargée de mission REI se sont déplacées à Tindouf pour appréhender le contexte réel du peuple sahraoui vivant dans les camps et pour effectuer un état des lieux permettant de définir les futurs axes partenariaux en matière de coopération. Sur place, la délégation a rencontré de nombreux acteurs tels que la gouverneure du camp d’Awserd, les responsables des ministères de la santé, de l’éducation, de la coopération, les directeurs d’écoles, les enseignants, les élèves, les femmes en formation et les professionnels de jardins d’enfants. Cette mission a permis de constater les conditions de vie difficiles des réfugiés et d’identifier les besoins et les demandes Au mois de juin 2019, le Maire de Rezé a reçu une délégation sahraouie, dont la gouverneure du camp d’Awserd et le représentant du Front Polisario en France.
Les échanges entres les élus ont confirmé leur volonté commune de développer une coopération de projets basée sur l’éducation. L’éducation est en effet essentielle pour toute société qui veut se développer. Le camp d’Awserd compte trois écoles primaires et un collège gratuits, publics, mixtes et obligatoires jusqu’à 16 ans, ce qui a fortement participé à l’émancipation des femmes sahraouies qui sont aujourd’hui très impliquées dans la gestion des camps, notamment aux postes décisionnels. Cependant les conditions climatiques dans le désert algérien (tempêtes de sable, fortes pluies) détériorent les écoles et le collège construits en terre, ce qui met en danger les enfants. Lors de fortes chaleurs (la température monte jusqu’à 50°) et/ou de tempêtes de sable, les portes et fenêtres doivent être fermées ce qui plonge les classes dans le noir, ces dernières n’ayant pas l’électricité.
Les difficultés touchent particulièrement les catégories les plus faibles à savoir les femmes et les enfants, sachant que les 43 000 réfugiés du camp d’Awserd, sont majoritairement composés de femmes et d’enfants.
Il est donc proposé une convention de coopération d’une durée de 3 ans, du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2022, entre le camp d’Awserd, représenté par la Gouverneure, Mariem Salec Mouloud et la Ville de Rezé, représentée par le Maire, Gérard Allard. La ville s’engage à verser chaque année 20 000 € de subvention d’investissement à partir de 2020 jusqu’à 2022, soit 60 000 € en 3 ans. La subvention a pour objectif de participer à la rénovation des écoles et de leurs équipements.
L’ensemble du conseil municipal de Rezé