3ème jour : Abu Dis, Ramallah
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Une fois par an, les habitants rendent un hommage particulier aux Palestiniens emprisonnés, beaucoup pour n’avoir rien fait, quasiment tous sans jugement. Depuis quelque temps, les soldats israéliens coffrent même les enfants jusqu’à 13 ans. Leur objectif : instaurer dès le plus jeune âge la peur, la crainte, la soumission, un traumatisme qui affecte beaucoup les enfants. Le rendez-vous d’aujourd’hui se déroule au lycée des filles. Au milieu des affiches concoctées par les élèves et d’affiches de propagande associative,

 

les interventions se succèdent, jeunes dont le père est emprisonné, ex prisonniers, responsables locaux. La salle est bondée d’élèves, de parents d’élèves et d’acteurs divers de la cité. Le responsable régional de l’Education vient y faire un tour. C’est l’occasion d’écouter la chorale de jeunes filles animées par le professeur d’oud du Centre Culturel Damâ. S’il fallait prouver la pertinence du Centre en terme d’animation de la ville, c’en est un exemple.

Nous filons ensuite à Ramallah pour rencontrer conjointement avec le Maire le Réseau de Coopération et de Développement pour la Palestine (RCDP) le réseau des collectivités françaises qui entretiennent des relations en Palestine et qui dépend de Cités Unies France (CUF). Ce réseau a installé un bureau permanent avec un traducteur chargé de préparer les missions des collectivités françaises, et celles de nos homologues palestiniennes. Il s’agit d’expliquer le nouveau dispositif mis en place par le Ministère des Affaires Etrangères français car il impact la façon dont nous devons monter les prochains dossiers de subventions.

Suit l’incontournable repas du midi que nous prendrons à 15 h. Comme d’habitude, l’extraordinaire variété des plats et les quantités tranchent avec le dénuement perçu dans la rue, ou à la mairie d’Abu Dis.